Préparer sa rentrée scolaire – tout savoir sur les démarches d’immigration pour étudier au Québec

Temps de lecture : 7 min 27s
6 juin, 2023

Des dizaines de milliers d’étudiants étrangers obtiennent un permis d’études pour venir étudier au Québec chaque année. Pour bien vous préparer à la rentrée scolaire, nos experts vous exposent tout ce que les étudiants étrangers doivent savoir pour venir étudier au Québec. 

I. Admission dans un établissement d’enseignement 

La première étape pour planifier son arrivée au Canada à titre d’étudiant étranger consiste à être admis dans un établissement d’enseignement désigné du Québec pour y suivre un programme d’études.  

Sur réception de sa lettre d’acceptation, l’étudiant pourra débuter ses démarches pour immigrer au Canada et y étudier au Québec comme titulaire d’un permis d’études.  

II. Obtention des autorisations requises pour étudier au Québec 

Pour étudier au Québec, les étudiants étrangers doivent obtenir les autorisations requises du gouvernement fédéral et du gouvernement provincial, qui se partagent les compétences en immigration au Québec. 

Dans la plupart des cas, ils devront obtenir un permis d’études délivré par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), ainsi qu’un Certificat d’acceptation du Québec (CAQ) pour études délivré par le Ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI). 

1. Soumission d’une demande de sélection temporaire pour études 

Dès la réception de sa lettre d’admission dans un établissement d’enseignement désigné du Québec, l’étudiant pourra présenter en ligne sa demande de sélection temporaire pour études pour obtenir un CAQ pour études. 

Dans les 48h suivant la soumission de CAQ pour études, l’étudiant obtiendra un numéro de dossier, ainsi qu’un aide-mémoire personnalisé, confirmant l’ensemble des documents requis du MIFI pour traiter sa demande. 

Sur réception du numéro de dossier, l’étudiant devra télécharger l’ensemble des documents requis au soutien de sa demande via la plateforme Arrima. Le MIFI traitera ensuite sa demande et lui émettra une lettre confirmant la délivrance du CAQ pour études, dans l’éventualité où la demande est approuvée. 

2. Soumission d’une demande de permis d’études 

Sur réception de sa lettre du MIFI confirmant la délivrance de son CAQ pour études, l’étudiant pourra ensuite présenter en ligne sa demande de permis d’études auprès d’IRCC. 

Au cours du traitement de la demande, tout dépendant de sa situation, l’étudiant pourrait être appelé à transmettre ses données biométriques et à compléter un examen médical. 

Selon sa citoyenneté, l’étudiant pourrait également devoir soumettre son passeport pour obtenir un visa de résident temporaire lui permettant de voyager vers le Canada au terme du traitement de sa demande de permis d’études. 

Une fois le traitement de la demande finalisé, dans l’éventualité où la demande est acceptée, l’étudiant obtiendra une lettre d’introduction qu’il pourra présenter à son arrivée au Canada pour demander l’émission de son permis d’études. 

III. Arrivée au Canada et obtention d’un permis d’études 

Après avoir obtenu sa lettre d’introduction, ainsi que son visa de résident temporaire, le cas échéant, l’étudiant pourra voyager vers le Canada pour s’y établir et débuter ses études. 

Lors de son arrivée à un frontière canadienne, il devra rencontrer les services d’immigration pour y présenter sa lettre d’introduction et demander l’émission de son permis d’études. 

Sur réception de son permis d’études, le candidat sera en principe officiellement admis au Canada à titre d’étudiant étranger. Il pourra ainsi débuter ses études auprès de son établissement d’enseignement. 

IV. Travailler pendant ses études 

Tout au long de ses études postsecondaires au Canada, l’étudiant étranger pourrait être autorisé à occuper un emploi, et ce, sans avoir à obtenir un permis de travail. 

L’étudiant devra détenir un permis d’études valide qui porte une mention stipulant qu’il est autorisé à travailler sur le campus ou hors campus durant ses études.  

L’étudiant devra également être inscrit aux études à temps plein dans un programme et un établissement d’enseignement admissibles, à moins qu’il ne s’agisse de la dernière session d’études de son programme et qu’il ait étudié à temps plein pour chacune de ses sessions antérieures. 

L’obtention d’un numéro d’assurance sociale (NAS) sera essentielle pour permettre à l’étudiant de débuter son emploi et percevoir son salaire et autres avantages sociaux. 

1. Travail sur le campus 

Après avoir commencé son programme d’études, l’étudiant qui détient un permis d’études valide l’autorisant à travailler sur le campus pourrait être autorisé à y travailler un nombre d’heures illimitées par semaine. 

Par exemple, l’étudiant pourrait travailler à la bibliothèque du campus, à la cafétéria, pour une association étudiante, à titre d’assistant de recherche, etc. 

Si l’étudiant ne rencontre plus les critères d’admissibilité, par exemple s’il cesse d’étudier à temps plein et qu’il n’en est pas à sa dernière session d’études, l’étudiant devra cesser de travailler pour continuer de respecter les conditions de son statut. 

2. Travail hors campus 

Après le début de son programme d’études, l’étudiant pourrait également être autorisé à occuper un emploi à l’extérieur du campus

Il est de la responsabilité de l’employeur et de l’étudiant de s’assurer que l’étudiant étranger rencontre tous les critères d’admissibilité avant de débuter son emploi. 

Pendant ses sessions d’études, l’étudiant pourra travailler un maximum de 20 heures par semaine, alors qu’il pourra travailler à temps plein pendant les congés prévus au calendrier scolaire, notamment durant la semaine de relâche, les vacances d’été, les vacances d’hiver, etc. Pour travailler à temps plein, l’étudiant devra maintenir un statut d’étudiant à temps plein avant et après le congé scolaire. 

S’il rencontre certaines exigences, l’étudiant pourrait travailler plus de 20 heures par semaine, et ce, jusqu’au 31 décembre 2023. 

Lorsque l’étudiant ne rencontre plus les critères d’admissibilité pour travailler sans permis de travail, il doit alors cesser de travailler. 

3. Stage coopératif 

Dans certains cas, un étudiant pourrait devoir compléter un stage pour finir son programme d’études. En effet, un grand nombre de programmes d’études au Québec sont coopératifs et exigent de l’étudiant qu’il complète un ou plusieurs stages pour compléter son programme. 

L’étudiant devra alors obtenir un permis de travail coop lui permettant de compléter un stage dans le cadre de ses études. Il pourra présenter sa demande de permis de travail à même sa demande de permis d’études.  

En raison d’une mesure temporaire, l’étudiant pourrait toutefois être exempté d’obtenir un permis de travail coop s’il rencontre certains critères

V. Renouvellement 

Le CAQ pour études et le permis d’études de l’étudiant seront normalement émis pour toute la durée du programme d’études au Canada. 

Dans l’éventualité où ses études se poursuivent, ou encore s’il change de programme ou d’établissement scolaire, l’étudiant pourrait devoir présenter de nouvelles demandes pour obtenir un nouveau CAQ pour études et un nouveau permis d’études.  

Les demandes de renouvellement de CAQ pour études et de permis d’études sont généralement similaires aux demandes initiales. L’étudiant devra toutefois démontrer qu’il a respecté les conditions liées à son séjour initial. 

VI. Travailler après ses études 

Après avoir complété son programme d’études au Québec, l’étudiant pourrait potentiellement être éligible à un permis de travail post-diplôme s’il rencontre tous les critères de sélection. 

S’il est éligible, l’étudiant pourrait se voir octroyer un permis de travail ouvert de la même durée que son programme d’études, jusqu’à concurrence de 3 ans, pour lui permettre d’acquérir de l’expérience de travail sur le marché du travail canadien à la fin de ses études. 

Conclusion 

La préparation de la rentrée scolaire peut générer plusieurs questions et inquiétudes pour les étudiants étrangers qui s’apprêtent à s’établir au Québec pour y poursuivre leurs études. Nos experts en immigration demeurent disponibles pour vous assister dans ces démarches et pour répondre à vos questions en lien avec vos études au Québec. 

Laurence Turenne

À propos de Laurence Turenne

Laurence Turenne est avocate chez Galileo depuis 2021. Elle accompagne les clients de Galileo provenant de divers secteurs d’activités à travers toutes les étapes d’une procédure de demande d’immigration, et ce, en tenant compte des réalités commerciales et des besoins des clients. Elle participe à l’analyse initiale des dossiers et à la mise en oeuvre des stratégies d’immigration et est impliquée dans la préparation des demandes d’immigration au quotidien.

Laurence a débuté sa carrière professionnelle en droit de l’immigration. Elle est donc bien outillée pour accompagner les clients de Galileo par rapport à un large éventail de demandes liées à l’immigration. Très rigoureuse, elle est en mesure de gérer des dossiers complexes et d’envergure et de mener à terme les projets des clients de Galileo en fonction de leurs besoins d’affaires.

Laurence a complété, en 2020, un Baccalauréat en droit (LL.B.) ainsi qu’une Maîtrise en administration des affaires (MBA) à l’Université de Sherbrooke. Ces formations lui permettent de bien saisir les enjeux d’affaires des clients de Galileo.

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